Comment faire un parking végétalisé ?

Un parking végétalisé, également appelé « parking engazonné », est une zone de stationnement dont la surface est partiellement ou totalement recouverte de végétation. Contrairement à un parking traditionnel composé d’enrobé ou de béton, il repose sur une structure alvéolaire, qui a stabilisé le sol tout permettant la pousse de végétation entre les alvéoles. Alternative aux surfaces imperméables classiques, on le retrouve aujourd’hui dans de nombreux projets d’aménagement : zones de stationnement urbaines, zones résidentielles, aires de camping, parkings de supermarché…

Dans cet article, nous vous expliquons les atouts et limites des parkings végétalisés, les étapes de mise en œuvre et d’entretien ainsi que les réponses à vos questions les plus fréquentes.

Quels sont les avantages d’un parking végétalisé ?

Un parking végétalisé présente de nombreux avantages, tant sur le plan environnemental et esthétique que fonctionnel et réglementaire.

La mise en œuvre d’un parking engazonné constitue tout d’abord un choix d’aménagement durable. En laissant l’eau s’infiltrer naturellement dans le sol, le parking végétalisé limite les phénomènes de ruissellement et contribue à la prévention des inondations. Contrairement à un revêtement bitumé, la présence de végétation participe à la réduction des îlots de chaleur, particulièrement en zone urbaine où les températures peuvent fortement augmenter par effet de réverbération.

Grâce à leur aspect végétalisé, les places de parking végétalisées s’intègrent naturellement au paysage. Elles préservent une continuité visuelle avec les espaces verts existants et offrent un rendu plus naturel qu’un enrobé traditionnel.

Un sol de parking végétalisé répond par ailleurs aux exigences désimperméabilisation des sols imposées par un nombre croissant de Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Il permet également d’accéder à certaines aides et subventions dédiées aux aménagements extérieurs durables, notamment dans le cadre de politiques locales de gestion des eaux pluviales ou de désimperméabilisation des sols.

Enfin, mise en œuvre avec des plaques de stabilisation pour végétaux adaptées, un parking végétalisé peut offrir une excellente résistance mécanique.

Quelles sont les contraintes d’un parking végétalisé ?

Si le parking engazonné s’impose comme une solution d’aménagement durable et esthétique, adaptés aux enjeux environnementaux et à l’évolution des réglementations locales, il convient également d’évoquer ses limites.

Un premier point d’attention concerne la portance. Tous les systèmes de stabilisation ne se valent pas : certains aménagements ne sont pas adaptés à la circulation de véhicules lourds ou à un usage intensif. Cette contrainte est généralement présentée comme l’un des freins majeurs à l’installation d’un parking engazonné. L’utilisation de plaques de stabilisation conçues pour supporter de fortes charges, capables d’assurer la durabilité de la structure même en contexte de trafic important, à l’instar de nos plaques URBANIT® et GREENPLAC®, permet néanmoins d’y pallier.

L’entretien constitue un deuxième point d’attention clé. Afin de conserver un aspect homogène et une bonne densité du gazon, un entretien minimal est nécessaire : arrosage en période sèche, tontes régulières et regarnissage éventuel des zones les plus sollicitées. Sans ces interventions, certaines parties peuvent se dégarnir, notamment sous l’effet du passage répété des roues ou de stationnements prolongés.

La durabilité esthétique peut également varier selon les conditions extérieures. Un parking soumis à des conditions climatiques arides ou très sèches peut présenter, au fil du temps, des zones moins denses ou moins verdoyantes.

Enfin, la réussite d’un parking végétalisé repose sur une bonne préparation du sol. Un sol trop compact, mal nivelé ou insuffisamment drainant peut compromettre l’implantation du gazon. Des zones ombragées, des sols très argileux ou une perméabilité insuffisante peuvent également limiter la croissance de la végétation et nuire au rendu final.

Comment faire un parking végétalisé ?

Vous trouverez ci-dessous les produits recommandés et les étapes à suivre pour réaliser un parking végétalisé :

Étape 1 : Faites réaliser une étude du sol

Avant toute chose, plusieurs aspects du sol où le parking sera implanté doivent être contrôlés, dont :

• Sa portance
• Sa perméabilité
• S’il est sujet à des remontées d’eau

Afin de définir ces caractéristiques, nous vous recommandons de faire réaliser une étude géotechnique par un bureau d’études en amont du chantier.

Étape 2 : Délimitez la zone

Étape 3 : Préparez le fond de forme

1. Décaissez le sol entre 40 et 70 cm selon l’usage prévu :
   1. Pour un parking, décaissez de 40 à 50 cm
   1. Pour un accès pompiers, décaissez de 50 à 60 cm
   1. Pour des véhicules poids lourds, décaissez de 60 à 70 cm
2. Compactez le sol avec une plaque vibrante
3. Vérifiez la portance du fond de forme. Voici les seuils minimum à respecter selon l’usage souhaité :
   1. Pour un cheminement piéton : 30 MPA
   1. Pour un accès de véhicules de moins de 3.5T : 50 MPA
   1. Pour un accès poids lourds et pompiers : 80 MPA

Étape 4 : Installez le géotextile

Étape 5 : Posez les fondations

Fondation drainante

La mise en œuvre d’une couche de fondation drainante est optionnelle mais vivement recommandée si le sol est sujet aux remontées d’eau ou si le fond de forme n’est pas suffisamment perméable pour absorber les eaux de ruissellement.

Dans ce cas, vous devrez :

1. Déposer une couche drainante de 30 à 50 cm en concassés type 40/80
2. Tasser à l’aide d’une plaque vibrante

Étape 6 : Posez les plaques de consolidation

Assemblez les plaques à l’aide du système de clipsage en posant la dalle « mâle » avec picot face à soi puis en clipsant la dalle « femelle ».

Étape 7 : Végétalisez le parking

Étape 8 : Délimitez les emplacements de stationnement (optionnel)

Voici comment procéder pour ajouter des bouchons de marquages :

1. Remplissez les plaques de terrasse à hauteur du bouton
2. Emboîtez les bouchons dans les alvéoles des plaques

NB : Prévoyez 2.2 bouchons de marquage par m/l.

Comment entretenir un parking végétalisé ?

L’entretien du sol d’un parking végétalisé est essentiel pour garantir sa durabilité et son esthétisme.

Afin de maintenir un aspect homogène et d’éviter que l’herbe ne devienne trop haute, il faudra régulièrement tondre la surface.

Les zones abimées sous l’effet du passage répété des véhicules devront être regarnies pour permettre de conserver une couverture végétale uniforme.

Un désherbage, de préférence manuel, sera également nécessaire pour maintenir un gazon sain et évite que certaines plantes indésirables ne prennent le dessus.

Enfin, il sera important de régulièrement arroser le sol et vérifier la stabilité des dalles et du substrat, afin de s’assurer que le parking conserve sa capacité de charge et sa planéité.

Quelles idées pour intégrer un parking végétalisé dans un projet d’aménagement ?

Associer le parking végétalisé à un système de récupération des eaux de pluie permet par ailleurs de renforcer l’efficacité écologique de l’aménagement.

Comment gérer les eaux pluviales sur un parking végétalisé ?

Une gestion efficace des eaux de pluie passe avant tout par une bonne préparation du sol. Un sol correctement décapé, nivelé et drainé permet à l’eau de s’infiltrer uniformément, tout en évitant les poches stagnantes qui pourraient nuire à la végétation ou à la stabilité du parking.

L’utilisation de substrats adaptés, associés à des plaques de stabilisation pour végétaux, renforce cette perméabilité.